24/01/2010

The Wrestler (Darren Aronofsky, 2008)

Un film sur le catch. Un film sur Mickey Rourke. Un film sur un perdant. Un film sur Mickey Rourke, acteur perdant, qui offre son corps à un film sur le catch. D’accord, ça me faisait peur. Le catch, l’attirail de muscles suintants, les cheveux peroxydés, le hard-rock et les prises de guerrier. Mais évidemment, ça prend. Parce qu’il y a Mickey Rourke. Aronofsky, je n’en attendais pas grand-chose… après The Fountain, c’était clos. Mais Rourke est beau. J’ai aimé pour lui. J’ai arrêté de me focaliser sur les partis pris lourdingues (caméra braquée sur le dos du personnage, le plan est repris au moins une cinquantaine de fois par la suite). Parce que Rourke nous dit, "le spectacle (du catch) c’est tout". C’est une superbe philosophie. Il s’accroche à elle, parce qu’il sait qu’au-delà c’est trop dur. Il tient à son nom de scène, il est froissé quand on l’appelle à la pharmacie par son nom civil, il rectifie avec douceur, c’est touchant. Son passé a été glorieux, son présent est merdique. Il essaie de le rendre meilleur : il tente de nouer une romance, il rappelle sa fille avec qui le contact était rompu. Mais non, ça ne prend pas. Il reste immensément seul. Alors que les gens l’acclament quand il fait le spectacle, le catch ! Alors même si la dernière prise doit lui être fatale, il assure le show. On peut avoir les larmes aux yeux pour une prise de catch.

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